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Le blog de Manon

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15 janvier 2010

Pour préparer l'après-pétrole, les Émirats Arabes Unis misent sur l'écologie, mais pas seulement...

Masdar: une projet écolo entaché d'hypocrisie

Objectif: un niveau zéro d'émission de gaz carbonique.

Aucune voiture tolérée. Des bâtiments étudiés pour réduire les besoins en climatisation. Le Soleil comme seul producteur d'énergie. Bref, le rêve écologique!

Masdar City verra le jour en 2016.

Construite en plein désert dans le plus riche des Émirats Arabes Unis, Abou Dhabi, cette ville idéale pourra accueillir plus de 40 000 habitants et 1500 entreprises. Les promoteurs du projet assurent une consommation d'énergie de 75% inférieure à celle des villes modernes de même ampleur.

Masdar, qui signifie ''source'' en arabe, hébergera également une université spécialisée dans les sciences de l'environnement et le développement durable.

L'éco-ville alliera architecture traditionnelle et technologie de pointe. Le cabinet britannique Foster and Partners, en charge du projet, présente un prototype virtuel de Masdar :

                         http://www.youtube.com/watch?v=8V7UpFOm8w0

A priori, un projet plus que propre. Preuve de la bonne volonté écologique des Émirats Arabes Unis.

En effet, Abou Dhabi se veut désormais un modèle de développement durable, une vitrine mondiale des technologies bienfaisantes pour l'environnement.

L'émirat a d'ailleurs été choisi le 29 juin dernier pour accueillir le siège permanent de l'Agence Internationale des Énergies Renouvelables.

Masdar est née de la volonté du prince cheikh Khalifa bin Zhayd  Al Nahyan de préparer  l'après-pétrole. En se tournant vers les énergies du futur, les riches Émirats Arabes Unis (classés dans le top 5 mondial des réserves de pétrole nationales) tentent de se reconvertir.

Qui plus est, avec ce projet ambitieux, Abou Dhabi se paie une caution verte.

La Chine lui a d'ailleurs emboité le pas: elle présentera à l'exposition universelle de Shanghai en 2010 un projet de ville écologique baptisée Dongtan.

Le budget prévu pour bâtir Masdar atteint 22 milliards de dollars !

Pas de problème de financement pour Abou Dhabi. L'émirat a aussi d'autres ambitions pour son désert. Un projet fructueux pour le moins peu écologique est actuellement en construction. L'usine aéronautique Strata fournira des pièces pour Airbus dès 2010 et pour son concurrent d'outre-Atlantique, Boeing, en 2011. Les Émirats Arabes Unis ont choisi de préparer l'après-pétrole aussi en investissant dans ce secteur.

L'avion comme moyen de transport écologique, on a vu mieux...

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12 janvier 2010

A la recherche de l'ailleurs

A la recherche de l'ailleurs

Prochain départ: le Bénin. Au mois de mai.
Après avoir parcouru la Thaïlande et la quasi totalité des pays d'Amérique du Sud l'an dernier, Sandro Pizzina prépare son voyage. Il agit toujours au feeling, aux rencontre. "En Thaïlande, je suis allé rejoindre un pote, l'Amérique du Sud j'en rêvais depuis toujours. Au bénin, j'y vais dans le cadre d'une association."
Le jeune brun part seul. Avec son sac à dos, son passeport et son appareil photo.
La photographie, une passion dont il aimerait faire son métier. De ses voyages, Sandro rapporte des reportages photographiques. Il a déjà monté quelques expositions, noirci son carnet d'adresse et un "book qui en impose !"
C'est avec l'héritage que lui a laissé sa mère que Sandro finance ses voyages. Il y a quatre ans, elle est morte d'un cancer. "C'est à ce moment là que j'ai commencé à partir."
Sandro est fasciné par "l'autre, l'ailleurs". Il ne croit pas en Dieu mais en des valeurs humaines. "Le partage, la solidarité, l'égalité, les rencontres, l'échange" Autant de principes qui, lui semble-t-il, "ont quitté le territoire français."
Alors, lui aussi a décidé de partir. Le plus souvent possible. Un moyen de faire le deuil devenu un "besoin vital". Depuis le drame, Sandro "n'est plus très famille." Il voit très peu son père et sa demi-soeur. mais le jeune homme reste très entouré. Des amis sont toujours de passage dans son appartement de Reims; quand il y est.
Il y vit avec sa fiancée Karine. A laquelle il voue un véritable culte. "Tant que je l'ai elle, je n'ai besoin de personne d'autre." Pour autant, Sandro aime toujours autant "shooter" les jolies filles. "Le nu est un exercice complexe mais valorisant. Quand je réussi un cliché, je suis fier."
Quand il ne regarde pas la vie à travers son objectif, Sandro aime passer du temps devant la télévision. "Je la regarde beaucoup mais je choisit mes programmes."
Fan du Grand journal de Michel Denisot, du film Léon qu'il a déjà vu "au moins vingt fois" et de la série les Simpsons. C'est aussi un mélomane. Un joint d'herbe à la bouche, il peut passer des heures à écouter du blues. Son album du moment: Black Orpheus de Keziah Jones.
Sandro fume de la marijuana. Il ne s'en cache pas: "J'assume! Mais jamais je ne toucherai à une autre drogue, plus dure. Ce n'est pas mon truc." Il avoue tout de même avoir mâcher une fois une feuille de coca, en Bolivie, pour escalader une montagne. "Je n'avais plus de force et ça a été très efficace."
Son meilleur ami, Pierre, le décrit comme un battant: "Il n'abandonne jamais." Un trait de caractère qui lui vient de ses origines italiennes, son grand-père était sicilien. Son sang méditerranéen s'illustre aussi dans son regard ébène et son coté épicurien: "Jusqu'à présent le destin ne m'a pas forçément toujours gâté. Alors maintenant, j'ai décidé d'en profiter !"
Porto-Nuevo, prochaine escale.

4 janvier 2010

« Et tout ça pour sauver le permis de monsieur Chaube ! »

« Et tout ça pour sauver le permis de monsieur Chaube ! »

Une affaire, quatre prévenus. Autant d'avocats et de plaidoyers. Au tribunal correctionnel de Nice, une simple histoire de P.V. sauté tourne au vinaigre.

Vendredi 11 décembre 2009, vers 9h45, au tribunal correctionnel de Nice, ce n'est pas un mais quatre prévenus qui sont appelés à la barre.

Le Président de la cour rappelle les faits. Le quatuor s'expriment de manière confuse.

Une affaire à plusieurs étages

O. Chaube est chauffeur de taxi. L'homme de 34 ans semble avoir un problème avec le code de la route. L'an dernier, il grille un feu rouge de trop: il écope d'une amende de 90 euros et de quatre points en moins sur son permis de conduire. Résultats il n'en n'aura plus qu'un seul. Chaube paye son amende mais s'inquiète pour son permis, sans lui, impossible de travailler. « J'avais besoin d'aide, j'ai demander à mon amie Sabrina si son compagnon, policier, ne pourrait pas faire quelque chose pour moi. Il a accepté. Je lui ai dit qu'il viendrait boire un coup à la maison. »

G. Daros intervient à ce niveau de l'affaire. Dans son costume gris, le jeune agent de sécurité de la voie publique tente de s'expliquer: « Au début, je lui ai dit que c'était impossible. Mais il a insisté. Il devait se rendre au baptême de son enfant. Je lui ai répondu que j'allais voir ce que je pouvais faire. »

Le troisième acteur de l'affaire est J. Martinez. Chef de police au moment des faits, c'est à lui que Daros s'adresse pour aider l'ami de sa femme. Lui aussi a refusé dans un premier temps. Daros a insisté. Alors Martinez récupère le timbre fiscal payé par Chaube et se tourne alors vers J-L. Araldi, le quatrième maillon de la chaîne.

Araldi est adjoint responsable de la régie chargée du suivi des procès verbaux. Après hésitation, il va se « laisser gagner par les sentiments », et fera volontairement une mauvaise saisie sur son ordinateur.

Monsieur Chaube a payé son amende. Aucun point ne lui sera retiré. Tout est en règle.

Mais la machine s'emballe. Une enquête administrative est ouverte. Les quatre hommes doivent s'expliquer devant la justice.

Un réquisitoire « juste »

Après une demie heure d'audience, le procureur débute son réquisitoire. Dans cette affaire, le représentant du ministère publique tient à rappeler l'absence de corruption et la qualité des fonctionnaires impliqués. Néanmoins, tous les hommes doivent être égaux devant la loi. Ce traitement de faveur lui est inacceptable. « Ces hommes doivent être justement punis. »

Monsieur Chaube compare pour usage de faux, Daros pour complicité d'usage de faux, Martinez pour complicité de faux et Araldi pour faux. Le procureur Caracotch requiert l'annulation du permis de conduire d'O. Chaube et l'interdiction de le repasser pendant six mois. Quant aux fonctionnaires, il demande une peine de 1500 euros d'amende pour chacun d'entre eux.

Différentes techniques de plaidoyer

Les avocats des quatre hommes entrent alors en scène. A commencer par Maître Borghini, l'avocat de Daros. Dans un plaidoyer théâtrale -le public et la greffière esquissent un sourire- l'avocat demande la relax de son client. « Dans cette affaire, mon client a avoué la vérité toute crue et toute nue. Il a simplement posé une question. »

Après quelques citations de Jules Renard, c'est au tour de l'avocate de Mr Martinez de s'exprimer. La petite brune à lunettes use d'une autre technique pour défendre son client. Après les tirades enflammées, place à la dénonciation.

Maître Valérie Bothi va démontrer à la cour que l'égalité entre les hommes est une utopie. « On ne vit pas au pays de Oui-Oui monsieur le Président. » Son client a été sensibilisé par l'histoire « du pauvre petit chauffeur de taxi. » Suite aux conclusions de l'enquête administrative, après 12 ans passé comme chef de police, il est redevenu « un simple soldat ». Elle demande sa relaxe.

Maître Blumenkranz s'approche de la barre. Il est l'avocat d'Araldi et possède des notes élogieuses rédigées par la hiérarchie de son client, lui aussi demande sa relaxe. J-L. Araldi a été assez puni. Il a changé de poste, a désormais moins de responsabilité et exécute les ordres de son chef.

Enfin, l'avocat du chauffeur de taxi prend la parole. « Ces trois hommes sont coupables d'humanité ! » s'exclame-t-il en désignant les trois fonctionnaires. Il renchérit: «Je ne peux comprendre la requête du procureur. Sans son permis de conduire, mon client est voué à la mort professionnelle ! » Sur ce, l'homme à la voix rauque se lève et apporte le dossier au président. Il se targue d'avoir joint à ce dernier le double du timbre fiscal payé par Chaube.

Légalement pas de faux car l'inscription feu rouge est précisée. Le procureur éructe: « je n'en n'ai pas eu connaissance. »

L'ambiance est tendue. Après une heure et demie, les prévenus sont rappelés à la barre. Ils connaitront le délibéré du tribunal le 15 janvier prochain. Avant de clore l'audience, le Président du tribunal laisse échapper un « Et tout ça pour sauver le permis de monsieur Chaube ! »

4 janvier 2010

« Vivre l'histoire, la retransmettre. En faire partie, aller de l'avant. »

patrick_chauvel« Vivre l'histoire, la retransmettre. En faire partie, aller de l'avant. » Tout est dit.

Admiratif de son père, journaliste reporter, et de ses amis et collègues (Caron, Schoendoerffer – qui préface d'ailleurs le livre – Lartéguy, Kessel...), Patrick sait très tôt qu'il veut être photographe reporter.

« Je rêve d'amitié et d'aventures; je n'ai ni l'une ni l'autre. Ils racontent bien leurs histoires, on s'y croirait. En tout cas je m'y crois et je veux en être. Je le dis à Gilles (Caron), et à ma surprise, il me répond: « Vas-y! » »

Cette simple phrase d'encouragement va bouleverser son destin: à 17 ans, il part en Israël.

Lors de ce voyage initiatique, un baptême du feu, il sera confronté aux réalités du métier: la guerre, la mort, la prise de distance nécessaire, les rencontres, la question de l'objectivité.

Viendront ensuite le Vietnam, le Cambodge, l'Irlande, le Liban, l'Angola, l'Iran, Haïti, la Tchétchenie...

Patrick Chauvel a le virus de la guerre. Il photographie. Pour comprendre, faire comprendre, se souvenir, raconter, témoigner.

Le style très nerveux et le caractère bien trempé de l'auteur nous permettent de revivre avec lui ses aventures. Ce livre rend compte des réalités du métier de photographe-reporter, plus d'illusions possibles. Patrick Chauvel ne gagne pas beaucoup d'argent -la plupart du temps il en doit à ses employeurs- sa vie sentimentale est désastreuse, il se sent incompris dans son pays et ne compte plus le nombre de fois où il a frôlé la mort.

Mais Chauvel est courageux et passionné. Cela suffit.

Rapporteur de guerre détaille près de quarante années de la vie de Patrick Chauvel. Une vie extraordinaire, faite de rencontres, d'aventures, de péripéties, de peurs, de joies, de peines, de courage, de choix...

14 décembre 2009

Monochromes : Fiat Lux

Une exposition sur Le Mythe du Monochrome à Mouans-Sartoux

Le centre d'art contemporain de la ville de Mouans-Sartoux (06) organise une exposition sur le thème: Le Mythe du Monochrome.

Des œuvres d'une trentaine d'artistes et provenant de la donation Albers-Honegger sont exposées dans l'espace de l'art concret du 17 octobre au 3 janvier 2010.

L'exposition délivre, à travers sa collection fournie et de nombreuses citations, quelques clés pour comprendre la démarche des artistes et l'importance de la lumière dans cet art singulier.

Depuis le début du XXème siècle, les artistes monochromes ont empruntées des voies très différentes et ont fait ainsi de cet art un mythe.

L'exposition est l'occasion de découvrir des tableaux et installations, d'art moderne et contemporain, témoignant du mysticisme de cet art.

Les origines du monochrome

La première pièce de l'exposition est consacrée à Kasimir Malevitch, Yves Klein et Alexandre Rodtchenko, artistes considérés comme les pionniers de cet art nouveau. Peut-être à tort comme le rappel Pierre Soulages, artiste monochrome, dans une interview donnée à l'Express N°3040 : « C'est l'anglais Robert Fludd qui, pour des raisons métaphysiques, créa en 1617 le premier monochrome, noir. »

On découvre dans cette pièce les prémisses de cet art et des œuvres représentatives du monochrome comme les toiles bleues d'Yves Klein. Une première approche réussie pour tenter de comprendre et ressentir l'art monochrome, pour laisser libre court à son imagination et à sa subjectivité.

« Il se passe quelque chose. »

Les artistes de cette exposition réalisent à travers leurs œuvres un jeu de couleur et de lumière remarquable. Les textures et les matières sont variées. L'art monochrome est un art vivant. La lumière en est l'actrice principale. En fonction de son intensité et de sa nature, le tableau est perçu différemment par les spectateurs.

L'œuvre rectangulaire de Cécile Bart atteste du travail de ces artistes. Le tableau composé de pigments et tissus noirs donne la sensation d'être en mouvement, que des ondes se propagent le long de la toile et provoque ainsi un sentiment de fluidité et d'apaisement.

L'installation minimaliste de l'exposition permet aux visiteurs de se concentrer sur les œuvres et de découvrir les sentiments qu'elles provoquent en eux.

L'art monochrome tente de toucher nos sens. Une seule couleur mais de multiples interprétations.

Lors de l'inauguration de l'exposition vendredi 16 octobre, si certains n'ont pas été réceptifs aux créations proposées, la plupart d'entre eux étaient enjoués. Charlotte, stagiaire au centre d'art concret illustre bien cette catégorie de visiteurs: « Lorsque je regarde ce tableau, je me sens comme aspirée par ce noir. Et on peut ressentir cette sensation tous les jours, à chaque fois, il se passe quelque chose. » Ce tableau est celui de Günter Umberg, Sans titre.

Une lumière parfois inadéquate

Tout est question de sensations. Des sensations qui peuvent cependant être faussées par l'installation

sommaire des lumières dans l'exposition. Une lumière naturelle permettant de mieux comprendre le travail de l'artiste et de ressentir le tableau, il est dommage que les salles ne soient éclairées que par des spots parfois manquants. Alexandra Deslys, organisatrice de l'exposition s'en explique: « Les lumières ont été étudiées pour sublimer les tableaux, si certains sont sous plexiglas, c'est que c'est le choix de l'artiste ou bien une technique pour protéger les œuvres les plus fragiles. »

Une exposition quoiqu'il en soit à découvrir, de préférence lors d'une journée ensoleillée.

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14 décembre 2009

Emballement médiatique autour de la grippe A: « Les gens sont confus. »

DSC03957Une couverture médiatique qui dessert la campagne de vaccination. En matière de grippe A-H1N1, on entend tout et son contraire. Carole Labbe, médecin, tente de nous éclairer. Reportage dans un centre de vaccination cannois.

 

Au 74, rue Georges Clémenceau à Cannes, dans une petite pièce aux murs bleus, les esprits s'échauffent. Depuis le 30 novembre, le service de Direction Hygiène et Santé cannois est devenu le deuxième centre de vaccination de la ville - le premier se situe au stade Pierre de Coubertin dans le quartier de la Bocca.

L'attente est longue pour obtenir la piqure tant controversée. « Il faut avoir reçu le bon de vaccination chez soi, se déplacer jusqu'au centre, remplir des formulaires, faire la queue, et ensuite seulement, on nous accorde un entretien ! » Liste jean-Pierre, 67 ans, las de patienter.

Dans la salle d'attente, la tension est palpable. Carole Labbe, responsable du centre déplore que « l'emballement médiatique auquel on a assisté ait totalement desservi la campagne de vaccination. Résultat: les gens sont confus, ils se posent énormément de questions. Notre travail consiste aussi à les éclairer. »

L'équipe médicale du centre, composée de médecins, infirmiers, étudiants infirmiers, internes, tous réquisitionnés par l'État, doit informer les personnes qui se rendent au centre. « Nous leur expliquons l'intérêt du vaccin mais de la manière la plus neutre possible. Leur décision doit provenir de leur libre choix. » Même si le docteur Labbe confesse que « jusqu'à présent, après un entretien, personne n'a refusé de se faire piquer. »

Objectif gouvernemental: 70% de la population française doit se faire vacciner

Depuis quelques semaines, l'équipe médicale assiste à « une montée en puissance » du nombre de personnes se rendant au centre. « Hier nous avons vacciner plus de 350 personnes en une journée. Normalement un centre doit couvrir 100 000 habitants, nous nous sommes à plus de 160 000. » , explique la responsable du centre. « Mais avec l'extension des plages horaires, on arrive à gérer le flux. »

En effet, depuis peu, le centre est ouvert le dimanche de 10h à 18h. Une décision du ministère de l'intérieur. Avec 94 millions de doses de vaccin commandés par la ministre de la santé et des sports, il fallait bien que Brice Hortefeux viennent en aide à sa collègue. Et tout le gouvernement s'applique à aider madame Bachelot. Luc Chatêl prie les parents de faire vacciner leurs enfants, François Fillon s'engage à « doper la vaccination en zone urbaine »... Objectif: 70% de la population française doit de faire vacciner. La responsable du centre cannois approuve: « 70 %, c'est le chiffre qu'il faut pour juguler une pandémie. »

Pour l'instant un peu plus de 2 millions de français ont subit la piqure immunisante, ce chiffre devrait s'accroître de manière exponentielle. Carole Labbe confirme: « Jusqu'au 20 décembre, on ne va pas arrêter. Et puis, avec les fêtes ça se calmera. Ensuite viendra le temps des rappels. »

Une maladie polémique, un vaccin controversé, des avis qui divergent

Le docteur Labbe parle « d'emballement médiatique ». Il est vrai que depuis le début de l'année le nombre d'article consacré à la maladie est incalculable. La grippe A: bénigne ou mortelle? Le vaccin: dangereux ou sans risque? On assiste à une véritable guerre des chiffres. Chacun y va de son pronostique. « Un médecin généraliste va conseiller à une patiente de se faire vacciner. Cette même patiente sera découragée par son gynécologue. Les gens sont perdus. » explique Carole Labbe. Elle, conseille de se faire vacciner, « mais pour les bonnes raisons. » Le médecin souhaite rappeler qu'en matière de vaccination le risque zéro n'existe pas, « mais pour l'instant très peu de personnes ont contractaient des effets secondaires dûs à la piqure. »

Horaires des centres de vaccination cannois

Lundi, Mardi, Jeudi: ouverture de 12 heures à 20 heures.

Mercredi: ouverture de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures.

Vendredi, Samedi, Dimanche: ouverture de 10 heures à 18 heures

10 décembre 2009

« Il faut donner du relief à l'interprète et à l'histoire »

> Christian Gasc, costumier, est venu parler de son métier aux Rencontres Cinématographiques de Cannes

Chaussures vertes, pull violet, longue chevelure blanche, Christian Gasc ne passe pas inaperçu. Quoi de plus normal pour cet homme qui consacre sa vie à la création de costumes. Trois fois récompensé par l'académie des Césars, Christian Gasc aime partager son expérience. Rencontre avec un bavard passionné.

Comment préparez-vous un film ?
Je commence toujours par lire le scénario. Ensuite, je réfléchis à des premières idées qui
pourraient apporter quelque chose à l'histoire. Je les présente à la production et aux interprètes, toujours avec un dessin. Le dessin explique le sens que l'on veut donner au personnage. Pour que la réalisation et les interprètes puissent mettre l'habit en valeur, il faut leur apporter un travail extrêmement réfléchi, qui donne du relief à l'interprète et à l'histoire. Tout est question d'échanges.

D'où vient votre inspiration ?
La peinture m'aide beaucoup. Sans pour autant les recopier, certaines œuvres s'inscrivent dans ma mémoire : ça peut être une couleur, une forme... Je m'en rappelle quelque temps après, parfois même quelques années plus tard, et cela me donne d'un seul coup une idée qui peut être le point de
départ pour un costume. Le cinéma m'aide aussi beaucoup. Par exemple pour Madame
Butterfly
, les films de Mizoguchi, dont je suis fou, m'ont inspiré. Si vous êtes sensé parler du Japon, il est normal d'avoir des références. Sans recopier totalement, bien sûr.

Donc plus vous amassez de connaissances avec le temps, meilleur vous êtes ?

Ah, je ne sais pas si je suis meilleur ! En tout cas c'est le souhait que j'ai du fond de
mon cœur.

Vous créez des costumes pour le théâtre, l'opéra et le cinéma. Travaillez-vous différemment pour l'un ou l'autre ?
Absolument pas. C'est l'œuvre qui compte avec le sujet, la mise en scène et les interprètes. Il faut que les artistes soient mis en valeur comme s'ils étaient filmés. Il faut que le moindre détail de décoration ou de coupe puisse aider l'interprète à attraper le personnage, à mieux le comprendre. Tout doit être parfait !

Quel est le type de costumes sur lequel vous préférez travailler ?
Costumes d'époque, orientaux, contemporains... je ne fais pas de différence. Cela dépend du sujet. il y a des films contemporains tout à fait intéressants. Je me souviens de Mon Homme de Bertrand Blier, un travail passionnant. Cela dépend du sujet et de l'écoute du réalisateur.

Vous avez collaboré avec de nombreux réalisateurs au cours de votre carrière. Y-en a t-il un qui vous a particulièrement marqué ?
Un, non. Plusieurs, oui. André Téchiné à son époque baroque, Benoît Jacquot, Patrice Leconte, Frederic Mitterrand, mais aussi Bertrand Blier. Parce qu'il y avait cet échange, cette écoute, cette amitié qui est née entre eux et moi. Ce désir d'avancer, de partager, de faire du bon cinéma. Quand l'estime que les cinéastes me portent est aussi grande que celle que je leur porte, c'est un bonheur de travailler sur un film intelligent et abouti.

Vous avez été récompensé par trois Césars, en 1996, 1997 et 1998: qu'est-ce que cela représente
pour vous ?

Et un Molière! Avoir obtenu trois césars consécutifs -ce qui est plutôt amusant- me rend fier. Mais c'est surtout que ce soit pour ces films là qui me rend fier. J'aurais aimé en avoir un aussi pour Tosca, la Veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte, et Sade de Benoît Jacquot. Ça en ferait trois de plus (rire) !

Y-a-t-il des films pour lesquels vous n'avez pas travaillé où vous admirez les costumes ?
Particulièrement les films de Visconti, de Bolognini, du décorateur Piero Tosi. Pardonnez moi, je pourrais vous citer tous les italiens que j'aime. Plus tard, admiratif de Piero Tosi, j'ai voulu travailler dans les mêmes ateliers que lui. A l'époque, je ne parlais pas un mot d'italien. Depuis, j'ai appris.

Enfin, la question est de rigueur pour ces Rencontres, dont le thème est la cuisine et le cinéma, quel est votre plat préféré ?
J'adore les macaronis au gratin, encore l'Italie! J'aime aussi beaucoup le poulet au citron et au gingembre, un plat plutôt oriental. Il y a beaucoup de plats que j'aime mais la cuisine ne m'a encore jamais inspiré dans mon travail. Je devrais y penser.

Propos recueillis par C.Coeuillas et M. Royer

9 décembre 2009

Lebanon: Une journée en Enfer

« J'ai écrit ce film avec mes tripes. » a déclaré Samuel Maoz le 12 septembre dernier en recevant le Lion d'or du Festival du Film de Venise. On veut bien le croire!

Lebanon, des scènes fortes pour un film intense.

1982, première guerre du Liban. Quatre jeunes soldats israéliens

inexpérimentés doivent franchir en char la frontière libanaise. Entre  crise de folie, nerfs qui lachent et preuves d'amitié: Lebanon est une journée en Enfer.

Les personnages découvrent l'horreur de la guerre. Du sang, des larmes, des balles qui fusent. La cigarette comme seul réconfort. Les images de qualités procurent au film une vrai valeur esthétique.

Le réalisateur a choisit de ne pas nous faire sortir du tank. On est coincé dans ce rhinocéros d'acier avec les soldats israéliens et un prisonnier syrien. L'extérieur n'est perçut qu'à travers le viseur du char. Un parti-pris atypique du réalisateur.

Dans la lunette du tireur, les regards sont un leitmotiv. Des regards inquiets, effrayés, désespérés.

Un angle original, un jeu d'acteur remarquable et une atmosphère pesante font de Lebanon un film réaliste, troublant.

On apprecie d'avoir le point de vue israélien sur les conflits israélo-arabes, chose plutôt inhabituelle.

Lebanon atteint son douloureux objectif: nous faire ressentir à quel point la guerre détruit tous ceux, qui, de gré ou de force, y participent.

Un film dérangeant, dans le bon sens du terme. On ne peut pas passer à côté: Lebanon est à voir. Attention cependant, certaines scènes très dures par leur caractère réaliste peuvent heurter la sensibilité des spectateurs les plus sensibles.

A noter que Lebanon est un long métrage autobiographique, ce qui ne rate pas d'ajouter de l'intensité à l'histoire.

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Le réalisateur Samuel Maoz au festival du film de Venise remporte un Lion d'or

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quelques scènes du film Lebanon

7 décembre 2009

Ouverture du Sommet de Copenhague

Ça Chauffe ! Ce lundi 7 décembre, le coup d'envoi du sommet de Copenhague est donné.

192 pays y sont représentés. Au cœur des discussions: le contrôle des émissions de CO2 des pays émergents (Chine, Brésil, Inde...). L'objectif du sommet: trouver les moyens d'éviter un réchauffement de 2°C de la température mondiale que la Terre ne pourrait supporter.

La prise de conscience de l'impact de l'Homme sur l'écologie date des années 80. Les pays développés ont mis du temps à réagir. Les États-Unis ont même refusé de ratifier le protocole de Kyoto en 1998.

Copenhague fait aujourd'hui figure d'espoir pour la communauté internationale. De nombreux artistes se sont mobilisés. La chanson Beds are burning du groupe australien Midnigth Oil a été reprise dans un clip où apparaissent entre autres Marion Cottilard, Mila Jovovich et Fergie ( http://www.rtl.fr/fiche/5931090996/un-clip-planetaire-contre-le-changement-climatique-video.html ). Cependant certains chercheurs sont très sceptiques. James Hansen, de la NASA, en est même à souhaiter l'échec de la conférence: « L'approche adoptée est si fondamentalement fausse qu'il faudrait tout reprendre de zéro. »

Les avis sur l'efficacité du sommet de Copenhague sont divisés. Un accord universel à la mesure de des risques climatiques doit être trouvé. Le protocole de Kyoto prend fin en 2012, il va falloir faire vite...

climat

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