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Le blog de Manon
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14 décembre 2009

Monochromes : Fiat Lux

Une exposition sur Le Mythe du Monochrome à Mouans-Sartoux

Le centre d'art contemporain de la ville de Mouans-Sartoux (06) organise une exposition sur le thème: Le Mythe du Monochrome.

Des œuvres d'une trentaine d'artistes et provenant de la donation Albers-Honegger sont exposées dans l'espace de l'art concret du 17 octobre au 3 janvier 2010.

L'exposition délivre, à travers sa collection fournie et de nombreuses citations, quelques clés pour comprendre la démarche des artistes et l'importance de la lumière dans cet art singulier.

Depuis le début du XXème siècle, les artistes monochromes ont empruntées des voies très différentes et ont fait ainsi de cet art un mythe.

L'exposition est l'occasion de découvrir des tableaux et installations, d'art moderne et contemporain, témoignant du mysticisme de cet art.

Les origines du monochrome

La première pièce de l'exposition est consacrée à Kasimir Malevitch, Yves Klein et Alexandre Rodtchenko, artistes considérés comme les pionniers de cet art nouveau. Peut-être à tort comme le rappel Pierre Soulages, artiste monochrome, dans une interview donnée à l'Express N°3040 : « C'est l'anglais Robert Fludd qui, pour des raisons métaphysiques, créa en 1617 le premier monochrome, noir. »

On découvre dans cette pièce les prémisses de cet art et des œuvres représentatives du monochrome comme les toiles bleues d'Yves Klein. Une première approche réussie pour tenter de comprendre et ressentir l'art monochrome, pour laisser libre court à son imagination et à sa subjectivité.

« Il se passe quelque chose. »

Les artistes de cette exposition réalisent à travers leurs œuvres un jeu de couleur et de lumière remarquable. Les textures et les matières sont variées. L'art monochrome est un art vivant. La lumière en est l'actrice principale. En fonction de son intensité et de sa nature, le tableau est perçu différemment par les spectateurs.

L'œuvre rectangulaire de Cécile Bart atteste du travail de ces artistes. Le tableau composé de pigments et tissus noirs donne la sensation d'être en mouvement, que des ondes se propagent le long de la toile et provoque ainsi un sentiment de fluidité et d'apaisement.

L'installation minimaliste de l'exposition permet aux visiteurs de se concentrer sur les œuvres et de découvrir les sentiments qu'elles provoquent en eux.

L'art monochrome tente de toucher nos sens. Une seule couleur mais de multiples interprétations.

Lors de l'inauguration de l'exposition vendredi 16 octobre, si certains n'ont pas été réceptifs aux créations proposées, la plupart d'entre eux étaient enjoués. Charlotte, stagiaire au centre d'art concret illustre bien cette catégorie de visiteurs: « Lorsque je regarde ce tableau, je me sens comme aspirée par ce noir. Et on peut ressentir cette sensation tous les jours, à chaque fois, il se passe quelque chose. » Ce tableau est celui de Günter Umberg, Sans titre.

Une lumière parfois inadéquate

Tout est question de sensations. Des sensations qui peuvent cependant être faussées par l'installation

sommaire des lumières dans l'exposition. Une lumière naturelle permettant de mieux comprendre le travail de l'artiste et de ressentir le tableau, il est dommage que les salles ne soient éclairées que par des spots parfois manquants. Alexandra Deslys, organisatrice de l'exposition s'en explique: « Les lumières ont été étudiées pour sublimer les tableaux, si certains sont sous plexiglas, c'est que c'est le choix de l'artiste ou bien une technique pour protéger les œuvres les plus fragiles. »

Une exposition quoiqu'il en soit à découvrir, de préférence lors d'une journée ensoleillée.

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